nos réalisations

Le Pancréas Artificiel Diabeloop

En 2011, le CERITD a lancé le projet de pancréas artificiel appelé «Projet Diabeloop» en partenariat avec le LETI (Laboratoire d’électronique et de technologie de l’information), institut du CEA Tech, leader en microélectronique et en micro et nanotechnologies sur la scène internationale. Ce premier projet de recherche d’une durée de trois ans a permis de développer la base de données patients et un premier jeu d’algorithmes. Il a abouti en 2014 au prototype de pancréas artificiel Diabeloop. Plusieurs essais cliniques réussis ont permis l’obtention du marquage CE du système DBLG1 Diabeloop pour adultes en novembre 2018. En 2019, Le Ceritd & Diabeloop ont annoncé la publication dans la revue internationale « The Lancet Digital Health » de la première grande étude menée dans la vraie vie avec le dispositif auto apprenant DBLG1™. Cette publication démontre l’efficacité et la sécurité du système de délivrance automatique de l’insuline, en boucle fermée (appelé DBLG1), pour le traitement du diabète de type 1 chez l’adulte. Les résultats de cet essai confirment ainsi en vie réelle, sur une période de 12 semaines, les résultats positifs précédemment observés en milieu hospitalier dans des études plus limitées. En 2022, les résultats de la recherche pédiatrique chez les enfants prépubères âgés de 6 ans à 12 ans atteints de diabète de type 1, ont également été publié dans la revue « The Lancet Digital Health ». Le système Diabeloop en boucle fermée a donné d’excellents résultats en diminuant les épisodes d’hypoglycémies, tant redoutés dans la vie de tous les jours chez les jeunes enfants atteints de diabète insulinodépendant.

Diabrasport1, Diabrasport2

Grace aux mesures réalisées par un capteur de mesure en continue du glucose, nous avons pu montrer que les patients avec un diabète de type 1, ne faisait pas plus d’hypoglycémie lorsqu’ils faisaient du sport aérobie, que lorsqu’ils étaient au repos, en suivant les recommandations proposées initialement et, que nous avons ainsi appelées : « Algorithme DIABRASPORT ». Les résultats ont été publiés dans la revue américaine Diabetes Obesity and Metabolism en 2015. Les « algorithmes Diabrasport » ont ensuite été étudiés dans le cadre du projet Diabrasport 2 chez des patients diabétiques de Type 1, sous pompe à insuline, en vie réelle lorsqu’ils pratiquent leurs activités physiques habituelles.

Télépied

Le système TELEPIED consiste en une prise en charge des ulcères du pied chez le patient atteint de diabète avec un suivi rapproché soit par leur infirmière non spécialisée seule, soit aidée par une infirmière experte spécialisée agissant par délégation de taches du soignant via la télémédecine. L’infirmière experte est formée à l’éducation des patients diabétiques et au traitement des plaies, et elle peut alors conseiller sa collègue non spécialisée mais agissant au domicile du patient. Les résultats d’une telle démarche sont impressionnants : le nombre moyen de jour de ré-hospitalisation dans l’année qui suit, et donc les coûts, sont réduits de moitié !

Descendance

L'incidence du diabète de type 2 (DT2) est en augmentation dans le monde. La Fédération internationale du diabète estime que 463 millions d’adultes (20-79 ans) étaient atteints de diabète dans le monde en 2019 dont 90% de DT2. Ce chiffre était de 537 millions en 2021, et devrait atteindre 700 millions d’ici 2045. Face à un problème d’une telle ampleur en termes de nombre d’individus concernés et de fardeau pour la société, la prévention semble la seule réponse adaptée. L’identification précoce chez des enfants, des adolescents voire de jeunes adultes, d’un risque élevé de survenue de diabète est primordiale car elle devrait permettre, par des actions ciblées, de prévenir la survenue du diabète et de ses complications à l’âge adulte.

Programme Descendance

Descendance est à la fois une étude familiale et une étude prospective qui a comme objectif l’élaboration d’une équation de risque permettant de quantifier pour un sujet donné, issu d’une famille de diabétiques, son risque propre de développer dans le futur un diabète de type 2.

Le recrutement national (15 sites), effectué entre 2011 et 2020, dans le cadre du programme Descendance, a permis la constitution d’une cohorte de 286 familles, avec un total de 1035 participants. L’étude génétique est en cours, mais avec les premiers résultats, on sait d’ores et déjà qu’avec les données cliniques, dont l’histoire personnel du patient dans l’enfance, ses habitudes alimentaires, et la génétique familiale, l’on pourra proposer aux personnes jeunes et en bonne santé, mais issues de famille diabétique, une estimation suffisamment précise de leur risque personnel de développer ultérieurement un diabète, pour qu’une prévention puisse être mise en place très tôt afin d’éviter du mieux possible la survenue de la maladie ultérieurement.